Sujet : Quelle est la difference entre le roman et la poésie ?

Sujet : Quelle est la difference entre le roman et la poésie ?


Roman


 : Récit en prose d'aventures imaginaires qui se distingue : a) de la nouvelle, par sa durée prolongée dans le temps ou par le fait que, même dans un récit assez court, nous avons une vue de la psychologie totale des personnages; b) du conte, par le fait qu'il donne l'existence aux choses et aux êtres qu'il décrit, sans les considérer comme des inventions merveilleuses ou des symboles philosophiques. Oeuvre d'imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre des personnages donnés comme réels, dont elle raconte leurs histoire, aventures, psychologies, destins. Les romans se distinguent par l'importance relative des divers éléments qui coexistent dans la plupart d'entre eux : a) l'action, qui domine dans le roman d'aventures, policier, de cape et d'épée, le roman noir (genre venu d'Angleterre, très à la mode à la fin du XVIIIe s. et au début du XIXe : récit d'aventures merveilleuses et terribles dans des décors effrayants) ; b) l'analyse psychologique qui prédomine dans le roman dit d'analyse, le roman autobiographique (confession de l'auteur sous forme de récit ou de journal), le roman intime ou intimiste, le roman par lettres ou épistolaire; c) la peinture de la société : roman historique, picaresque, de moeurs, paysan, populiste, de la famille, d'une époque; roman fleuve : vaste roman qui se déroule sur un long espace de temps et donne souvent, grâce à plusieurs intrigues simultanées, une large vue de la société d'une époque : Exemple: Les hommes de bonne volonté, de Jules Romains; d) la peinture du monde extérieur : roman exotique, planétaire (c'est-à-dire, après 1920, le roman qui se passe à travers tous les pays du monde); e) les idées : le roman peut avoir un but didactique (roman scientifique, allégorique, symbolique), contribuer à développer le savoir vivre et la politesse (XVIIe s. roman pastoral, précieux), défendre des idées morales et philosophiques (roman à thèse), attaquer la société (roman satirique), proposer un idéal social.

Poésie


 : 1 Art de suggérer par des images, des sons, des rythmes et en général par l'emploi du vers, une connaissance des êtres et des choses qui ne saurait être ramenée aux idées claires qu'exprime la prose. La définition de la poésie varie suivant les écoles, mais deux éléments permanents peuvent être distingués : a) un langage différent de celui de la prose, ce qui a amené certains écrivains à considérer que la poésie n'exprime pas des idées essentiellement différentes de celles de la prose, mais en modifie l'expression en les rendant, grâce au vers, plus frappantes, plus nobles, plus spirituelles, etc.; en ce sens la poésie se limite à la rhétorique et à la versification : Exemple: la poésie des grands rhétoriqueurs, des postclassiques; b) une vision du monde, traduisible seulement par le langage poétique et qui donne une connaissance intuitive essentiellement différente de celle de la prose : dès lors la poésie est un instrument de connaissance qui exprime ce qui n'est pas concevable par la raison : la Pléiade la considère comme une « fureur » d'origine divine, les romantiques comme le langage du coeur, Baudelaire comme le moyen de déchiffrer les mystérieuses correspondances de l'Univers. En ce sens, la poésie dépasse la versification, si bien qu'on a pu qualifier de poétiques des oeuvres qui n'étaient pas en vers. 2 Par extension de cette conception, on appelle poésie tout ce qui dépasse la connaissance claire, tout ce qu'on sent plutôt qu'on ne le comprend : Exemple: la poésie du foyer, 3 Par opposition à poème (1), pièce en vers de peu d'étendue.

Extrait du corrigé


 : En ce sens le mot « poésie » recouvre tous les aspects formels et codés que respectent et mettent en pratique les poètes quand ils font de la poésie. La poésie est de ce point de vue une création d'objets verbaux, un langage dans le langage avec ses règles de versification bien précises. Là où le roman est libéré des contraintes formelles, la poésie s'impose une méthode rigoureuse. Mais là où l'art poétique évoque sans honte le sentiment profond du poète, le romancier peut, s'il en fait le choix, se cacher derrière son récit ou ses personnages. La poésie est capable d'exposer un regard intérieur alors que le roman choisit la fiction.                                                                                                                                      Le poète est reconnu pour sa capacité à appréhender poétiquement le monde, à entrer en communion avec l'univers. Il représente à la fois la figure d'un médiateur entre les hommes et Dieu, d'un Prométhée « voleur de feu » et d'un éclaireur. « Grand oeil fixe, ouvert sur le grand tout » le poète chez Hugo est beaucoup plus qu'un spectateur il est un visionnaire, chargé d'une mission civilisatrice.                                                                          Le courant lyrique est certainement celui que l'on retrouve le plus tout au long de l'histoire littéraire française. Accueillant l'expression personnelle des sentiments du poète il permet en effet d'utiliser le pronom personnel « je »

🔷 A.P.I : alphabet phonétique international

🔷  A.P.I : alphabet phonétique international



🎧  LES VOYELLES ORALES


[i]YvesminiAnny
[e]etavezpréféréallerdes
[ɛ]estmaislèveêtreappelle
[a] [ɑ]àâgeAnnabas
[y]sursûrUrsuleeu
[ø] [ə]veuxdeuxmercrediDenis
[œ]œufneufbeurreseul
[u]vousctloup
[o]aubeautôtpot
[ɔ]osbolVictorPaul


🎧  LES VOYELLES NASALES





[ɛ̃] [œ̃]vinimpossiblepainessaimteindre
unhumbleparfum
[ɑ̃]anampouleencre
[ɔ̃]onombretronc maison



🎧  LES CONSONNES






[p]
pipecapappel
[b]
balbébéabbé
[m]
Mamieâmehomme
[t]
tartepattethéorie
[d]
DenismodeadditionAlfred
[n]
nousânetonne
[ɲ]
signature
[k]
cassesacpaquet
[g]
gaffetagbague
[ŋ]
camping
[f]
foubofaffairephotomaçonnation
[v]
vacaveavril
[l]
lithalleallé
[s]
sicassecerise
[z]
zoogazbase
ʃ]
chattacheachat
[ʒ]
jeutigeâgé
[ʀ]
ratcarcarré
[j]
ltravailsommeil
[ɥ]
huit
[w]
ouimoi







Un élan irrésistible qui mène à un effacement des figures autorité




Un élan irrésistible qui mène à un effacement des figures autorité <les bouleversements>


Face au choc des grandes forces que sont le Tiers-État éclairé et la noblesse en France, ou les réformes des Lumières et le peuple obscurantiste à Bruxelles, la figure d’autorité semble perdre de son importance : si elle est un administrateur efficace durant les phases d’équilibre, elle n’a plus aucun rôle durant les phases de changement. Pour Forster, les phases de changement sont dominées par ces forces, qui ont certes été impulsées par des dépositaires d’une certaine autorité – qu’elle soit politique, scientifique, morale – mais qui sont désormais hors de leur contrôle. Ainsi, dans la citation suivante, Forster place les lois naturelles au-dessus d’un monarque de droit divin, Joseph II. À propos de ses tentatives de réforme dans le Brabant, Forster écrit qu’il voulut « voir apparaître en même temps autour de lui la fleur et le fruit, [...] mais l’espoir était trop hardi de pouvoir produire tout cela par ses propres forces [...]. On récolte toujours ce que l’on a semé ! Telle est la grande et irrévocable loi naturelle que Joseph méconnut. » Il s’agit certes d’une métaphore, mais qui confirme l’analogie étudiée ici. Dépouillé de sa personne spirituelle, le monarque n’est qu’un homme parmi d’autres, son action peut être jugée et reconnue comme imparfaite.

Sous l’Ancien Régime, le monarque avait un rôle d’arbitre entre les différents ordres de son royaume. Les troubles des années 1790 en Europe sont un constat d’échec de cette médiation : de même qu’il n’y a plus de place dans les travaux scientifiques de l’époque, notamment ceux de Buffon, pour une médiation divine dans l’opposition des forces naturelles, il n’y a plus de place pour une médiation d’un souverain de droit divin dans l’affrontement des grandes forces politiques. Qu’il soit conservateur ou progressiste, ce souverain est impuissant si ces forces apparaissent dans son royaume, comme le montre l’analyse par Forster des tentatives réformatrices de Joseph II aux Pays-Bas, qui ont abouti à un échec en raison de la coalition du peuple avec le clergé qui souhaitait défendre ses privilèges.

C’est dans cette optique qu’il faut comprendre sa comparaison de la force du peuple avec des forces naturelles. À l’échelle de la vie d’un homme, ces dernières apparaissent comme soudaines, irrésistibles et souvent destructrices. En réalité, les sciences naturelles montrent que ces forces ne constituent que la partie visible à l’œil nu d’un processus qui s’inscrit dans le temps long et qui a, sinon un but, du moins une certaine logique interne. De la même manière, la force destructrice du peuple n’est elle-même que l’aboutissement de ce lent travail de sape inconscient du concept d’autorité de l’Ancien Régime. Confrontées à ce déferlement inattendu, les figures d’autorité traditionnelles n’ont d’alternative que d’abandonner l’ancien concept d’autorité symbolique sur lequel reposait leur autorité réelle et tenter de reconstruire un autre fondement à leur autorité, ou de s’y tenir et disparaître avec lui.
Quelle que soit la situation, l’irruption d’une phase de changement, même impulsée par la figure d’autorité, semble donc conduire pour Forster à son effacement, sa déresponsabilisation au profit de forces qui s’affrontent directement, sans possibilité de médiation. Le parallèle établi avec les sciences naturelles est symptomatique du changement radical de statut des figures d’autorité traditionnelles, qui démontrent leur incapacité à assurer leur rôle de médiateur dans une situation d’intense bouleversement politique. Cette comparaison des forces politiques avec des forces naturelles irrésistibles, novatrice pour l’époque, naît à la fois de l’essor de l’anthropologie, du caractère naturaliste et empiriste de Forster, et du caractère unique des événements historiques dont il est le témoin, la Révolution française. Cette idée sera ensuite reprise par Hegel, puis par Nietzsche (Bertino, 2011 : 24) notamment.

Une lecture de l’histoire humaine à travers les sciences de la nature

Une lecture de l’histoire humaine à travers les sciences de la nature



Le caractère original de Forster réside dans le parallèle qu’il établit à plusieurs reprises entre la réaction violente du peuple à l’égard des souverains et le travail des forces naturelles en sciences de la nature. Le fait de voir dans les mouvements du peuple une force aussi irrésistible que les forces naturelles présidant, par exemple, à la formation des volcans implique une nouvelle conception du rapport entre le peuple et les figures d’autorité.
Ce parallèle développé par Forster entre forces naturelles et forces politiques s’intègre dans sa conception naturaliste de l’histoire humaine, une conception nouvelle qu’il partage, à la même époque, avec Herder, dans ses Idées sur la philosophie de l’Histoire. Cette conception elle-même se place à l’aboutissement d’un processus de « naturalisation de la philosophie de l’Histoire » (Gisi, 2007 : 319) au cours des Lumières tardives qui avait commencé avec Rousseau. L’anthropologie, qui se construit à l’époque, se définit justement comme l’application d’un modèle naturel à l’histoire humaine. L’idée que les bouleversements naturels trouvent leur prolongement dans les efforts des hommes pour se développer, participant ainsi de la même logique de perfectionnement et de progrès, existe déjà chez Buffon (1778 : 1342). Paolo Quintili considère que Diderot, dans les articles techniques de l’Encyclopédie, « enlève son ambiguité à l’anthropologie buffonienne » en mettant au jour un « parallèle entre révolutions civiles et révolutions naturelles » (Quintili, 2000 : 98). Forster, grand lecteur de Buffon, est peut-être influencé par cette idée sous-jacente chez Buffon lorsqu’il développe le parallèle entre forces naturelles et forces politiques, à une époque de vraie révolution civile. Quoi qu’il en soit, la formation en sciences naturelles de Forster a eu un poids important dans le développement de cette idée.
L’histoire naturelle de Forster, tout comme son histoire humaine, voit alterner des phases d’équilibre et de changement. Lors des phases d’équilibre, le peuple est régi par la force d’inertie – une loi qui provient des sciences naturelles – qui le fait continuer son mouvement dans une direction donnée, à la même vitesse 


« Les convictions que l’homme acquiert par l’éducation et l’habitude s’emparent si complètement de lui qu’elles barrent le chemin à toute autre. C’est tout particulièrement le cas des opinions politiques ; l’obstination avec laquelle les hommes tiennent [...] à toutes les institutions établies de l’État ne peut être comparée qu’à ce que l’on appelle la force d’inertie. Leur immobilité et leur déplacement dans une direction donnée ne peuvent être détruits que par des forces vraiment supérieures à cette tendance généralisée des êtres vivants à persister dans leur état actuel» (Forster, 1790b : 254).


    Les êtres humains sont si ancrés dans leurs habitudes que celles-ci leur semblent éternelles. Il ne peuvent les quitter que par le choc de forces supérieures et antagonistes, choc qui entraîne une phase de changement : c’est cette opposition surmontée qui est productrice de progrès. Ce processus est valable pour les hommes comme pour la nature. Forster écrit :
    « Avant qu’il y ait des hommes, […] la nature régnait ici en maître et les montagnes se tordaient dans de violentes convulsions. […] Qui peut savoir à présent par quelles révolutions et après un voyage de combien de milles ces pierres ponces ont été déposées ici? » (1790a : 13-14)
    Pour Forster, cataclysmes naturels et grands changements dans l’histoire de l’humanité obéissent aux mêmes principes. Il décrit les rapports entre les figures d’autorité et les différents ordres de la société, et en particulier, définit les masses en mouvement comme une force à laquelle il est impossible de résister. Si l’autorité royale héréditaire était auparavant conçue comme une quasi-loi naturelle, nécessaire et immuable, la révélation du caractère purement temporel et humain de cette autorité par les philosophes des Lumières en a sapé les fondements :
      « La sagesse et la bonté humaine ne sont pas capables, comme le montre l’expérience, de soigner les blessures que la méchanceté et la bêtise humaine infligent à leur propre genre ; elles ne peuvent pas soutenir l’édifice vermoulu que ces dernières ont sapé pendant des siècles » (1790b : 261).
      Pour Forster donc, l’action d’un monarque éclairé ne saurait ralentir ce mouvement mais seulement mettre en danger sa propre autorité.

      Lumières européennes et sécularisation des figures d’autorité

      Lumières européennes et sécularisation des figures d’autorité




      Davantage que les figures d’autorité, c’est leur légitimité qui est remise en cause par les Lumières, en France comme dans l’espace germanique. Or le problème de la légitimité est particulièrement important pour la compréhension de l’autorité et du système social que cette autorité garantit (Kielmansegg, 1971 : 372). La personne du monarque disposait dans les systèmes de monarchie absolue d’un caractère sacré, comme le montre la doctrine des deux corps du roi : la personne temporelle du roi, mortelle et faillible, n’exerçait l’autorité qu’au nom de sa personne spirituelle, représentante de Dieu et pérenne (Kantorowicz, 1989). Le fondement de droit divin des monarchies absolues européennes est supplanté par un fondement temporel, l’obligation faite aux souverains de rechercher le bonheur de leurs sujets. Volker Sellin (2011 : 81-82) parle de « sécularisation de la dignité royale à l’époque des Lumières ». En France, cette idée est développée par Diderot dans l’Encyclopédie. Or cet affaiblissement de leur légitimité fragilise indirectement la position de ceux qui tiennent leur place privilégiée de l’autorité royale. Ils doivent dorénavant composer avec une opinion publique naissante, comme le montre cette citation de Forster :

      « En raison de la hauteur que [les Grands] ont atteinte, et depuis laquelle ils toisent le reste du genre humain, on garde constamment les yeux rivés sur eux, on surveille en permanence leurs faits et gestes, justement parce qu’ils ne peuvent être dissimulés [...]. Chaque individu à la richesse conséquente devient déjà, par les moyens d’agir qu’il a entre les mains, un homme important dans l’État, et à ce titre il doit se prêter et se plier de bonne grâce au jugement de ses concitoyens, à l’instar des personnes dotées de charges officielles » (1790a : 153).

      Si une autorité au fondement institutionnel s’exerce des « Grands » vers le peuple, une autorité symétrique, inverse, s’exerce par le biais de la pression de l’esprit public sur les dépositaires de l’autorité publique, car le peuple éclairé a compris que l’autorité détenue par les puissants ne peut venir que de lui-même. Même les individus qui tirent leur autorité de leur richesse sont soumis à la vigilance, au contrôle et donc à l’autorité de l’opinion publique. La partie cultivée du peuple agit comme un juge à l’égard des puissants, que la puissance, paradoxalement, rend vulnérables car ils sont en permanence observés. Cette possibilité d’une contestation, liée à la légitimité désormais politique de l’autorité, est illustrée par Was ist Aufklärung ? de Kant (1784 : 37). Il y critique la duplicité des dirigeants, qui n’acceptent la nouvelle définition de leur légitimité, conditionnée par la recherche du bonheur du peuple, que pour mieux rechercher leur intérêt propre sous couvert de l’état de minorité du peuple. En creux, Kant dénonce la mauvaise foi des despotes, qui n’acceptent pas l’affaiblissement de leur autorité et cherchent à la justifier d’une autre manière, afin de la conserver entière.

        Cette autorité symétrique du peuple sur les figures d’autorité semble admise dans l’Europe des Lumières. Forster, plus jeune d’une génération que Diderot, la considère comme une évidence. Il écrit dans les Ansichten vom Niederrhein :

        « La vraie, la seule possession authentique est dans notre cœur et notre esprit. Sur tous les autres biens, qui sont extérieurs et acquis, l’homme conserve toujours un droit naturel, un droit qui, même si on y renonce à travers le contrat social, s’exprime cependant sans cesse par la liberté et l’inéluctabilité du jugement porté sur l’usage qui en est fait » (Forster, 1790a : 153).

        La figure d’autorité traditionnelle se voit donc dépossédée de son autorité inconditionnelle, au profit d’une autorité octroyée par le contrat social, et les citoyens peuvent s’opposer à la manière dont elle est employée.
        Les recherches actuelles peuvent éclairer la théorie de Forster : selon Jean-Pierre Cléro, l’autorité prétend toujours être autorité d’une chose, qui la légitime, ici la monarchie de droit divin ; or le rapport d’autorité réel est un rapport personnel entre chaque individu et le dépositaire de l’autorité. La monarchie de droit divin n’existe et n’a d’autorité que parce que chacun y adhère et croit qu’elle existe par-delà les individus qui l’incarnent : « Il n’y a […] autorité que parce que le sujet s’oppose à des objets qui paraissent lui venir de l’extérieur, quand bien même il les aurait fabriqués lui-même pourvu qu’il ne le sache pas. » (Cléro, 2007 : 13) En professant l’idée que cette autorité n’a de fondement qu’en nous, Forster en démasque les partisans qui veulent la faire apparaître comme nécessaire. Forster dissocie donc l’autorité théorique de ses représentants actuels, comme nombre des philosophes des Lumières ; mais il ne considère pas comme eux qu’il revient à de bons représentants de s’emparer de l’autorité pour guider le peuple, mais que la période à laquelle il vit voit l’éclosion de forces populaires indépendantes.